dimanche 21 février 2010

Nouveau Coloc

J’étais assise toute seule sur divan cette semaine, sûrement en train de lire le blog de l’un d’entre vous, quant on sonna à la porte. En général, même si je n’attends personne, je suis capable de deviner qui c’est d’après l’heure ou les conversations de la journée. Mais là, je savais où tout le monde était et je ne comprenais vraiment pas qui ça pouvais bien être. De peine et de misère je me déballe de dans ma couverte, j’enlève le portable de sur moi, je dépose ma cigarette dans le cendrier, jette un rapide coup de d’œil dans le miroir pour tenter de limiter les dommages – des fois que ce serait l’homme de ma vie qui vient m’offrir de m’abonner à La Presse ou quelque chose du genre – et j’ouvris enfin la porte. À mon grand désarroi, ce n’était ni l’homme de ma vie, ni un camelot, ni même un ami qui aurait pu mettre un sourire dans ma face, c’était le proprio!

Il vous faut maintenant une brève description de celui-ci pour un peu mieux me comprendre… Un grand monsieur, dans quarantaine avancée certain, avec un nom Italien ou Polonais ou quelque part en Europe, avec un accent quelconque... Genre de monsieur qui à pas l’air trop catholique, qui n’a jamais voulu nous dire ce qu’il fait dans la vie mais qui nous dit avoir au dessus de 100 blocs appartements. Genre de proprio qui est déjà venu chercher son loyer le 14 du mois et qui n’avait pas l’air stressé pantoute. Mais il est quand même fin le bonhomme, il a même acheté deux beaux cadeaux de Noël à la petite à ma coloc quand il a su son histoire. (Pour ceux qui ne le connaisse pas, histoire courte : ma coloc de 23 ans à hérité de la petite Rocksann cet été, alors âgée d’un an et demi, suite à un face à face avec un chauffard, qui tua la mère de la petite ainsi que le bébé qu’elle portait dans son ventre et la grand-mère de Rocks. Le petite était aussi dans l’auto mais elle à survécue. Ayant toujours été de père inconnu, ma coloc et marraine de la petite avait le choix de la garder ou de l’envoyer à la DPJ. Vous connaissez la suite : j’ai maintenant 2 colocs!) Je disais donc que le monsieur est assez gentil pareil, mais je le soupçonne fortement de vouloir se taper la coloc justement parce qu’il n’arrête pas de l’inviter à prendre un verre et aussi parce que du moment où elle est là, c’est comme si je n’existais pas. Entre moi pis une grosse fougère dans un coin, ya pas de différence! Reste que cette semaine, y’avait pas le choix de me parler, j’étais toute seule.

Donc il monte mon escalier jusqu’à ma porte avec une enveloppe dans les mains. Il me raconte qu’il était supposé aller chercher ça au bureau de poste le 21 Janvier mais qu’il avait oublié ou quelque chose du genre. Pendant ce temps là je me jouais un épisode de Family Guy dans ma tête. (Celui ou Peter Griffin tombe, se fait mal au genou et reste assis à souffrir pendant un bon 5 minutes, tsé comme dans l’annonce…) Enfin, le gros bonhomme fini par me dire que j’ai jusqu’au 21 Février pour décider si je garde l’appartement ou non en Juillet. Eeeeeeeeee!? SCUSE!! C’est parce qu’on est le 17 osti! Je lui ai fait comprendre qu’il me laissait 4 jours pour décider ce que je faisais d’un an! Et c’est vraiment ma décision puisque ma coloc me crisse là. Je ne lui en veux pas parce que je comprends, elle veut s’acheter un condo ou une maison pour la petite, tant qu’à payer des loyers… Mais bon, elle me met un peu dans marde quand même. J’ai expliqué la situation au dit proprio et après m’avoir demandé de convaincre ma coloc de ne pas déménager (vieux pervers) sous pretexte que le marché est cher ces temps-ci, il m’a gentiment donné jusqu’au 9 Mars pour prendre une décision.

C’est donc là que toutes les questions ont commencées… Je reste ici ou je déménage? Je reste à Laval ou je me rapproche de la job, je laisse tout derrière et je vais affronter Montréal? Je reste toute seule ou avec un coloc? Un coloc ou une coloc? Grrrrr!!

Je pourrais rester ici mais, les mûrs sont en carton, les voisins sont des PD’s et l’hydro nous coûte une fortune! Ce n’est pas normal, surtout au troisième étage. Bref, je ne pense pas vouloir rester ici. Ça fait une chose de réglée au moins. ¸Mais pour le reste…

J’ai donc commencé à en parler autour de moi et mon meilleur ami m’a dit qu’il voulait bien vivre avec moi. Je l’adore ce gars là! Et lui aussi à un enfant. Un adorable garçon de 3 ans avec qui je m’entends à merveille. Évidemment il m’a vue aller avec la petite à ma coloc et mettons que ce n’est pas tout le monde qui veux habiter avec un flo. Moi, ça ne me dérange vraiment pas, au contraire, ça fait de la vie dans la maison et j’aime bien la façon dont mon ami l’élève. Ce n’est pas un p’tit crisse ni un bébé gâté. De plus, vivre avec quelqu’un coûte vraiment moins cher.


MAIS c’est mon meilleur ami. Je l’aime tellement! On s’entend à merveille, il est super respectueux, on rit, on sort, on se présente du monde et pour une fois, j’ai un ami gars qui me donne pas l’impression qu’il est là pour me baiser. C’est vraiment plus comme un frère avec moi, rien de sexuelle. C’est justement tout ça qui me fait peur. Tout ce que je pourrais perdre. Ce n’est pas toujours évident de rester avec quelqu’un, en plus quelqu’un de l’autre sexe. J’ai peur de perdre notre belle complicité, notre belle amitié. J’ai peur qu’on se pogne pour des conneries. J’ai peur qu’on se tombe sur les nerfs. J’ai peur qu’on soit jaloux l’un ou l’autre. J’ai peur de tomber en amour avec lui, peur qu’il tombe en amour avec moi. Peur qu’on soit trop saoul une soirée et qu’on finisse par coucher ensemble. Peur de plein d’affaires! En même temps, je suis super contente de partir avec lui et je suis excitée juste à y penser mais, c’est tellement un gros risque que je prends. En plus, si je fini (un jour) par rencontrer quelqu’un, comment va-t-il prendre ça que je reste avec un gars? Mais je me dis que l’homme de ma vie devrait comprendre et accepter que j’aie un meilleur ami gars, non? Pourtant s’il ne s’entend pas bien avec mon coloc, ou si lui se fait une nouvelle blonde que je déteste, comment ¸a va finir? Si on se pogne pour le ménage, ou parce que je rentre tard et je le réveille, ou l’inverse… Ça me fait vraiment peur tout ça…

Desfois je me dis que ce serait peut-être plus facile d'aller vivre avec des colocs que je ne connais pas. Une nouvelle expérience avec du nouveau monde, peut-être même à Montréal. D'un autre côté, je ne sais jamais sur qui je pourrais tomber. Genre de personnes stuck up qui ne sortent pas, boivent pas, fument pas... Ça serait un risque à prendre, et dieu sais que j'aime le risque et les nouvelles rencontres/expériences, mais un an c'est long longtemps! Je me retrouve donc à me poser toutes ses questions, à être capable de répondre à quelques unes d'entre elles mais lorsque j'y répond, j'en crée d'autres! Je fais quoi?!

8 commentaires:

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  2. La question qui tue : Est-ce que tu ressens de quoi pour ton grand ami présentement ?

    Si c'est comme un frère, pourquoi te poser mille et une questions à l'avance, demain est un autre jour tout simplement.

    Si contraire, toi seul peut prendre cette décision.

    Peux importe ton choix, l'important est d'être bien et surtout prête à en assumer la suite que personne ne connait encore, pour le reste, tu verras bien, rien ne sert de trop prévoir à l'avance, cela ne fais que compliquer encore plus ta décision, bonne chance dans cette pose réflexions :)

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  3. En-2-k, y'est sex. Moi j'aurais peur de coucher avec un soir de saoulerie. Mais ça, c'est moi ;-)

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  5. J'avoue qu'après lecture ton questionnement est plutôt légitime. J'avoue aussi que l'amitié fraternelle peut facilement basculer vers l'amitié charnelle surtout en une soirée arrosée. Mais si tu t'entends si bien avec lui j'opterais pour vous faire mutuellement confiance. Si vous finissez par franchir la ligne bien ce sera ça. C'est peut-être bien juste parce que vous deviez en arriver là. Tant que tout le monde reste honnête là-dedans il n'y a pas trop de mal au fond. Puis les risques qu'un de vous deux y laisse sa peau sont minces ;)

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  6. S'empêcher de quelque chose à cause de la peur... j'ai connu ça et plus jamais ! L'important, je crois, est de garder le dialogue ouvert entre vous deux. Pourquoi ne pas lui parler de tes appréhensions ?

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  7. Voici un petit coucou, nous n'avons plus grand nouvelle :(, surement en amour, changer de blog ou bien occupé, l'important est d'être bien et en santé.

    Continue de bien croquer dans la vie, bien hâte de te relire, tu as vraiment une belle plume, santé et bonne pause été remplie d'énergie.

    Gros calin.

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